✨retour d’expérience: le choix Parfait ! ✨
Je reçois cet après midi une maman qui vient chercher un compte rendu de bilan orthophonique pour demander des aménagements pour le brevet.
Au fil de nos discussions, Elle me raconte qu’elle sort d’équipe éducative pour un des ses autres fils. Les professionnels qui le suivent ont évoqué une orientation en ULIS ( dispositifs pour une inclusion en collèges et lycées ).
Elle me Dit qu’elle ne s’attendait pas du tout à cela et se sent un peu perturbée.
Elle ajoute que lorsqu’elle en discute avec son fils, celui-ci a refusé clairement cette orientation. Il veut aller dans une classe « normale » comme ses copains. Il veut essayer.
- je me sens tiraillée entre tous ces choix, entre tous les avis de chacun...
Et si je fais le mauvais choix? Et si j’écoute mon fils et qu’on se trompe?
Je prends le temps de lui poser quelques questions, pour déblayer quelques peurs, pour l’aider à se connecter à ce qui serait plus léger pour elle.
Je lui demande:
- Y a t’il vraiment un mauvais choix ?
Elle sourit.. pause... Je perçois le mental qui s’agite avec cette question et en même temps une ouverture vers un autre possible.
- Et si on regardait les choses sous un autre angle? Si on arrêtait de penser qu’il faut trouver le bon choix? Et si on invitait le choix de ce moment à se présenter? Il peut d’ailleurs changer, bouger, se transformer au fil des questions...
Je lui partage mon expérience avec ma fille. Après sa 3ème, elle ne savait pas quoi faire. On a visité des lycées classiques et on l’a inscrite en seconde générale.
La question que je lui posais était : « c’est quoi qui te fait kiffer là maintenant? »
Un soir, elle est arrivée en disant qu’elle voulait partir en esthétique. Changement de programme .. Ecole trouvée en deux jours. Deux ans après, elle a eu envie de changer et a choisi de partir dans le Commerce. Nouveau choix, nouvelles possibilités. Elle sait que si ça ne lui convient plus, elle pourra à nouveau choisir autre chose...
Pour certains de ma famille, avoir quitté l’esthétique est un échec et une perte de temps. Pour moi, c’est une écoute profonde de qui elle Est, à chaque instant. Elle s’est nourrie de ce qu’elle avait à prendre. C’est fait, changement de programme.
- Et si votre enfant était une invitation pour vous, pour lui, à choisir? A faire confiance en vos choix? A sortir de ce qui est intellectuellement concevable?
Et si vous receviez tous ces avis comme des points de vue très intéressants?
Se remettre au centre de ce choix et laisser aussi à l’enfant la Possibilité de choisir, en lui donnant les informations dont il aurait besoin, que vous avez et qu’il n’a peut-être pas ( comme Par exemple, « tu sais certains profs n'aménageront pas leurs cours, tu auras sans doute un peu plus de devoirs »..) sans volonté d’influencer quoi que ce soit, juste des infos.
Lui permettre d’écouter son cœur et ses envies.
J’entends déjà certains dire: il ne peut pas savoir, ce n’est pas à lui de décider, et s’il se plante?
Bien sûr qu’il sait ce qui est juste pour lui dans cet instant précis. Il n’a peut être pas une vue d’ensemble. Qui en a une ici? Qui peut prétendre savoir quel sera le choix le plus judicieux pour quelqu’un?
Et Si on arrêtait de vouloir trouver le bon choix, la bonne voie, le bon métier, le bon mari, la bonne maison...
Nous sommes des Etres en mouvement permanent.
Le bon choix est celui qui est Parfait dans cet instant.
L’autre jour, j’ai rencontré un jeune garçon qui me parlait de son choix d’avoir quitté le Collège après la 4 ème pour aller en 3ème pro.
Il a détesté cet environnement.. Et me disait combien il aurait dû rester au collège. Il se donnait tort d’avoir voulu partir.
J’entendais combien l’année avait été difficile pour lui. En même temps, Je lui ai dit que lorsqu’il avait choisi de partir , il ne pouvait plus supporter le Collège et qu’il avait fait le choix qui était juste pour lui sur le moment...Il m’a regardé, a souri et m’a dit « oh! Oui ! J’en pouvais plus de ce collège! »..
Et si l’enfant de cette maman choisit d’aller en 6eme et qu’il montre des difficultés, je me dis que c’est super qu’il ait essayé, qu’il se soit autorisé à tester. Il aura appris des choses, découvert des espaces de lui, perçu ce qui lui convenait moins.
Poser à nouveau des questions, observer ce qui est léger dans ce nouvel instant et choisir à nouveau...
Et si nous laissions tomber notre cape de parent parfait? Et si nous pouvions juste accompagner notre enfant sur son chemin d’évolution, sans attente ?
Ça nous demande, nous parents, de regarder nos peurs, nos blessures, nos attentes... nous sommes des créateurs et pouvons transformer tout cela!
êtes vous prêt à permettre le choix de se dire, quel qu’il soit?
En sachant que c’est le choix parfait dans cet instant?