Virginie RABIER, L'envol des lucioles
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Rêveries passagères:Trouver son axe.

16 Mai 2017 L'envol des lucioles Réflexions du moment

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Partons en voyage dans une de mes rêveries, vous savez ces moments entre éveil et sommeil , pendant lesquels réalité et imaginaire se fondent, pendant lesquels  les frontières entre les deux commencent a s’estomper .

Ces instants pendant lesquels notre corps est confortablement installé, lové en toute sécurité, alors qu’une autre part de nous s’autorise à amorcer un voyage extraordinaire.

Les bruits extérieurs peuvent toujours être présents. Ils peuvent participer à notre voyage, peut être même rendront-ils notre rêverie encore plus profonde?

 

Tandis que chacune des parties de notre corps se détend, nous voilà embarqués joyeusement sur un chemin.

 Comment est le votre? A quoi ressemble t’il?

Sur ce chemin apparait un sage. Le mien ressemble a un moine en tenue rouge qui lévite. 

A qui ou à quoi ressemblerait le votre? Quelle apparence revêtirait il?

 

Ce sage nous invite d’un geste de main à le suivre.

En une fraction de seconde, nous voilà projetés dans le cosmos.

Comme bouchée apéritive, le voilà qui chuchote cette phrase: « la maitrise est un art ».

Nous sommes plongés dans cette immensité.

C’est ici, dit-il, qu’il souhaite nous faire prendre conscience du mouvement naturel du cosmos, de sa force naturelle.

Il ajoute: « l’important est de trouver son axe ».

 

As-tu l’impression, toi, que les planètes forcent pour exister dans cet espace? 

 Elles semblent suivre ce mouvement naturel et en même temps, elles ont leur propre axe.

Ah! Ce serait si plaisant de plonger dans cette force naturelle, n’est ce pas?

 

Le sage montre une image: c’est moi, mais ce pourrait être toi aussi, avec un corps de pantin. Je vois les bras, les jambes qui bougent frénétiquement. 

Et pourtant, même en s agitant ainsi, le sage montre l’espace vertical de la tête au bassin qui toujours existe.

« Prends conscience de cela » me dit-il.

 

« ok, c’est facile à dire! Mais quand un événement débarque, comme, ça , sans prévenir, avec toute la déstabilisation qu’il transporte avec lui, comment dois-je faire, moi ? »

« Quoi qu’il arrive, quelles soient les histoires extérieures,  retrouve d’abord et avant toute chose ton axe.

Connecte toi à lui. 

Souviens-toi bien par contre. Cette connexion est un apprentissage. Tu dois le sentir en toi, à travers  ton corps. Y venir et y revenir encore et encore. Comme si tu souhaitais te créer une cartographie de cet espace inexploré.

Sans cette connexion à ton axe, tu pourras avoir l’impression d’être comme une feuille baladée au gré du vent.

Cet axe est essentiel pour toi ».

 

Le voici qui télécharge une nouvelle image.

Ce sont des culbutos, Tu sais ces petits personnages dont la base arrondie est lestée de sorte que, même si le jouet est frappé ou renversé d’un côté ou de l’autre, il se redresse toujours et revient à la verticale en oscillant.  Ils ne perdent jamais vraiment leur axe, leur centre.

 

« Tu ne peux empêcher la force naturelle du cosmos qui pousse à s’étendre toujours un peu plus.Tu ne peux éviter les mouvements extérieurs.

Tu peux bien sûr choisir de t’agiter, de résister, de chercher des solutions immédiates, d’avoir l’impression de rebrousser chemin. C’est vrai que tu connais bien mieux ce chemin, tu as tellement l habitude de l emprunter.

 

Mais ces réactions resteront toujours périphériques. 

Ton centre, lui, à l’image de ces culbutos, est indestructible ».

 

J’aperçois alors devant moi un globe terrestre que le sage fait tourner à toute vitesse.

Malgré les rotations, l’axe, lui, ne bouge pas.

 Je crois que je commence à sentir en moi de quoi il parle.

Et toi? le ressens-tu?

« Dès que le tumulte apparaît, ce peut être un tumulte qui se manifeste dans ton corps, dans tes relations, dans tes pensées, apprends à lâcher tout!

Apprends à emprunter cet autre chemin pour plonger en ton centre.

 

Non, non! Pas pour y trouver des solutions! Lâche cela aussi! 

 Apprends juste à te connecter à ton axe ».

 

Je ferme alors les yeux en même temps que je lâche cette accroche à mes problèmes. 

Ce que je ressens alors, c’est du vide, du vide angoissant!

« C’est cela que tu veux me faire découvrir? »

 

« Evidemment que tu ressens du vide! Jusqu’à présent, tu t’es nourrie de l’énergie périphérique.

Celle créée de ton interaction avec tes difficultés, avec tes histoires. Tu les aimes tant tes histoires, elles te maintiennent en vie! 

A te chercher constamment dans l’autre, tu ressembles à un placenta vide.

Jusqu’à présent, tu récoltais tes nourritures dans le regard de l autre, dans le regard du monde « extérieur ».

Ton centre lui, est resté un territoire vierge de visites pendant si longtemps.

Aujourd’hui, je t’invite à te nourrir dans ton propre regard.

S’il te plait, reste dans ce vide. Reste-y s’il te plait.

C’est la permission de te créer , comme un enfant qui arriverait au monde. 

Donne toi le temps, donne toi le temps d’apprendre de cet espace nouvellement découvert.

Ne fuis pas devant ce qui te semble inconnu ».

 

Je commence à saisir, je commence tout doucement à sentir…

 

Je comprends aussi que notre rencontre touche à sa fin.

Comme bouquet final, le sage offre une dernière comparaison. 

 

« Lorsque tu changes de vêtement, ton corps se modifie t’il lui aussi ?

Peut-être le vêtement va t’il te permettre de découvrir un aspect de toi jusqu’alors méconnu, c’est fort possible.

Mais, ce n’est pas lui qui permet le changement, il n’est qu’un accessoire.

Le sage se met alors à modifier à une vitesse vertigineuse l’apparence de son corps.

Malgré ces transformations, sa voix, elle, reste immuable, elle ne tremble pas.

Il présente son axe éternel, imperturbable.

Puis, son corps disparaît, comme fondu dans le cosmos.

Sa voix, elle, résonne toujours du même tempo.

Mes chers courageux voyageurs, pouvez-vous garder en vous une trace de ce centre?

A chaque fois que nous penserons à ce voyage, nous inscrirons encore plus profondément la voie qui nous mène à notre axe. Nous dessinerons un chemin de plus en plus clair, de plus en plus précis, de plus en plus visible.

Je me demande d’ailleurs combien de temps cela prendrait pour nous sentir complètement unis à notre centre?

En tous cas, je garde précieusement en mémoire ce nouveau tracé encore fragile, encore vacillant mais qui m’amène peu à peu à mon centre.

Et je sais qu’à chaque instant de mon quotidien, je peux me faire le cadeau d’y revenir.


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