Ça ne te plaît pas ce que tu fais comme études? Tu as envie de changer?
Super ma fille! Bravo à toi de t écouter profondément et de sentir ce qui n’est plus juste pour toi.
Vers quoi as-tu envie d’aller maintenant? Qu’est-ce qui fait vibrer ton cœur?
Qu’est-ce qui te fait kiffer dans cet instant et qui te donne l’élan d’aller l’explorer?
Quand j’ai pu dire ça à mes enfants, j’ai senti combien c’était juste joyeux et léger pour moi.
Je ne répondais plus aux questions d’orientation, de scolarité à partir de toutes ces histoires qu’on m’avait racontées: il faut faire des études pour réussir, c’est important de trouver sa voie, il faut des examens, si tu abandonnes, tu auras fait tout ça pour rien, Il faut travailler dur pour réussir.
À combien de croyances répondons-nous quand on parle d’orientation, de scolarité avec nos enfants?
À combien de mémoires individuelles et collectives réagissons-nous quand on accompagne nos bambins?
Est-ce que ce sont nos blessures, nos douleurs, nos échecs, nos projections, nos devoirs qui guident nos réponses, ou bien est-ce notre écoute et nos capacités à aller rencontrer l’autre dans ce qu’il vit, ce qu’il traverse qui soutiennent notre accompagnement ?
Et si l’on permettait à nos enfants d’explorer les chemins qu’ils veulent emprunter, sans aucune carte routière préétablie?
L’inconnu devient notre compagnon de route, notre copilote pas toujours rassurant, j’en conviens, mais tellement riche d’explorations, de découvertes.
Un bâton de pèlerin que vous vous autorisez à tenir à pleines mains vous aussi, voyageurs courageux que vous devenez, prêts à changer les données du GPS à chaque instant.
Offrons à nos enfants le droit de se perdre, de s’aventurer sur des chemins escarpés, sinueux, en ligne droite, en cul de sac.
Permettons-leur de partir en expédition pour découvrir leur géographie intérieure, sans leur offrir nos cahiers de route, griffonnés de nos histoires anciennes, de nos peurs qui agissent comme du brouillard épais.
Peut-être que ces trips imprévus pourraient-ils être l’invitation à reprendre votre sac à dos d’explorateur, celui qui vous suivait partout quand vous étiez plus jeune et qui aujourd’hui mange un peu la poussière.
Peut-être pourriez-vous alors le délester de tout ce qui l’encombre et l’alourdit.
Vous pourriez brûler toutes ces cartes qui ne vous appartiennent pas, tous ces faux passeports qui vous ont fait passer des frontières de pays qui ne sont même pas les votres.
Allégés, libres, vous pourriez alors vous lancer dans l’écriture de votre propre guide touristique.
Vous pourriez oser la grande aventure d’être soi, d’être parents explorateurs !
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